Voyage Solidaire au Kenya/Nairobi en avril 2024 !

A l’attention des jeunes de 18-25 ans, plus particulièrement des apprenti.e.s de l’EPSIC et de l’ERACOM, j’organise avec 2 collègues un voyage solidaire au Kenya pour:

– sortir de notre zone de confort tout en restant dans un cadre sécurisé

– rencontrer des personnes ayant une autre culture

– découvrir un autre environnement de vie

– sur un autre continent, mais habitant la même planète !

Un diplôme important pour moi, une expérience et une formation importantes pour les jeunes

Venant du monde de la pratique, toutes mes formations sont la suite du CFC de mécanicien d’automobiles répondant au besoin d’aller toujours plus loin dans ce premier métier. En bifurquant dans l’enseignement après 20 ans de garage, j’ai allié mon premier métier à l’accompagnement des jeunes en formation. Les côtoyant maintenant tous les jours depuis plus de 15 ans, dans les bons comme les moins bons moments, je me suis rendu compte que bien souvent, ce sont les circonstances autour de leur vécu qui viennent perturber l’accomplissement de leur apprentissage et non la difficulté technique du métier. On leur apprend notre métier, mais en fait, ils ont avant tout besoin d’apprendre ce qu’est la vie, la mécanique n’étant plus qu’un prétexte (un bon prétexte quand même, et bien utile !).

Ce diplôme obtenu avec ce CAS en accompagnement spirituel vient légitimer mon désir d’accompagner de façon encore plus complète et compétente les jeunes en perte de sens, en quête de transcendance, remis en question dans leur identité ne (re)trouvant plus leurs valeurs.

Le fait d’avoir suivi cette formation avec le CHUV pour toute la partie pratique m’a permis de trouver un terrain condensé et complet de la majorité des situations de vie que tout un chacun peut rencontrer dans son parcours.
L’adolescence est une période de crise, mais passionnante et constructive pour autant que la.le jeune puisse trouver autour d’elle – de lui des personnes de confiance, des pairs, des grands frères et des grandes sœurs, des pères et des mères, en qui il.elle trouvera une écoute sans jugement, un cœur ouvert et accueillant, et du temps !

Je veux être de celles et ceux-ci !

Stop au harcèlement sexuel !

Quand on prononce cette phrase « Stop au harcèlement sexuel », tout paraît limpide et logique. C’est évident. Mais dans la réalité quotidienne, c’est beaucoup plus subtil et pernicieux que cela. La plupart des « harceleurs » ne s’en rendent pas forcément compte, car il s’agit avant tout d’une mentalité, d’une pensée « populaire » et c’est d’autant plus grave; et cela n’excuse en rien ni personne ce comportement abjecte et honteux. Le harcèlement sexuel commence déjà au 2ème regard.

2ème regard ?
Je croise une femme dans la rue, mon 1er regard s’émerveille sur cette magnifique créature; jusque là, tout va bien. Mais je pose un 2ème regard sur elle, et là mes pensées prennent le dessus et s’imposent, le désir. Le harcèlement commence ici, alors qu’il ne s’est absolument rien passé, et que la personne croisée ne s’est peut-être rendue compte de rien. Tout commence dans ma tête, dans mes pensées. Et cela, les femmes le sentent, en permanence, dans la rue, dans les transports publics, dans les écoles, dans les entreprises, partout ! Ce 2ème regard permanent, c’est déjà du harcèlement, et pourtant aucun contact physique n’a eu lieu, même pas une parole (ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas…). Cette répétition, même de quelque chose aussi « léger » qu’un coup d’oeil, c’est déjà du harcèlement sexuel !

Comment changer cela ?
En tant qu’homme, comment ai-je été éduqué, je veux dire, dans quel état d’esprit a baigné mon entourage familial en lien avec le statut de la femme, de la fille, de la mère. Si je ne peux pas revenir en arrière sur ce qui a été fait, dit ou « enseigné », je peux me renseigner afin de savoir à quoi j’ai été « nourri », qu’est-ce qui a fait mon bagage de références de départ dans la vie. Et selon la situation, il est peut-être important de reparler de cela, de le nommer, de le situer et de l’identifier comme quelque chose de déformé, d’incorrect.

Une autre question à se poser est: De quoi est-ce que je nourris mon esprit et mes pensées au quotidien ?
Les films, les sites internet, les publications et livres que je consulte, de quoi sont-ils faits ?
Si je mange « mal » et « trop », c’est sûr que cela va impacter ma santé. Je doute fortement que se nourrir de violences provoque en moi de la sérennité; le piège est que cela va « me soulager » momentanément, évacuer mes tensions du moment, mais en aucun cas m’assouvir. On prend des coachs sportifs et des nutritionnistes pour se (re)mettre en forme, changer notre régime alimentaire; il en est de même pour notre esprit. Le nourrir de valeurs qui vont engendrer des pensées de respect, de soutien et d’Amour.

Je pose mes pensées et mes valeurs sur la balance de l’Amour et je regarde de quel côté elle penche…
La plus belle définition que je connaisse de l’Amour est la suivante:
« L’amour prend patience, l’amour rend service, il ne jalouse pas, il ne se vante pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, il ne fait rien de moche, il n’est pas égoïste, il ne s’irrite pas, il n’entretient pas de rancune; l’amour ne se réjouit pas du mal, mais il se réjouit de la vérité. L’amour permet de tout supporter, il nous fait garder en toute circonstance la foi, l’espérance et la patience. L’amour ne disparaît jamais. »
Je l’ai trouvée dans la Bible, dans la première lettre Paul aux Corinthiens, chapitre 13.

Voici un outil qui va nous aider à combattre le harcèlement sexuel, en tant que cible ou en tant que témoin:
EyesUp est une application qui vise à agir contre le harcèlement sexuel. L’idée est née d’un constat simple : la plupart du temps, pour une cible de harcèlement sexuel, il n’est pas possible de réagir sans se mettre en danger ; une des seules réactions à disposition est donc de s’effacer et d’oublier au plus vite.

https://www.facebook.com/EyesUpapp

« Une crise qu’on accepte devient une aventure »

Cette citation de Bertrand Piccard (« Changer d’altitude », Stock, France, 2014) est une belle illustration de ce que peuvent nous apporter les questions spirituelles. C’est difficile quand on est en pleine crise, mais trouver le moyen de prendre de la hauteur ou du recul, remettre en avant nos valeurs (peut-être oubliées ou mises de côté), changer de regard ou de vision pour retrouver du sens ou le comprendre, va ouvrir une véritable aventure de vie où l’on devient acteur.trice au lieu de subir ce qu’il nous arrive.

Cela nécessite d’aller chercher de nouvelles ressources et parfois, il faut demander de l’aide extérieure pour y arriver.

Quand on est dans le brouillard, difficile de croire que le soleil se trouve à peut-être 50 m au-dessus d’où l’on se trouve. Bertrand Piccard dirait « qu’il faut changer d’altitude » !
Rester dans le brouillard et subir la grisaille ou grimper un bout, changer d’endroit, se déplacer et trouver le soleil ?

Les gens du nord, qu’ils soient bretons, norvégiens ou suédois, disent « il n’y a pas de mauvais temps, que des tenues ou vêtements inadaptés » !
On s’adapte (un peu comme avec le Covid-19…

Et ma « préférée »: Le marin ne prie pas pour le beau temps, il apprend à naviguer !

Spiritualité vs religion ?

Je me rends compte que le terme « spiritualité » ou « spirituel » ne laisse personne indifférent.

Soit « les poils se dressent » avec un sentiment d’inquiétude ou d’interrogation « qu’est-ce qu’il y a là derrière ? », ou alors c’est le rejet de tout ce qui touche à la religion (pour celles et ceux pour qui spiritualité rime forcément avec religion), ou encore une méfiance pour des pratiques qui sont plus de l’ordre de la « magie », de l’ésotérisme, quelque chose de douteux…

Je pense que la spiritualité, c’est beaucoup plus que cela, plus global, plus essentiel, plus universel car elle fait partie de tout être humain, croyant ou non.

« …au-delà du langage, du rituel, de la religion, le spirituel est cet espace en soi secret où chacun construit le sens de sa vie, en s’interrogeant sur sa présence au monde et une transcendance possible. Le spirituel est notre identité originelle comprenant une dimension immanente à la personne elle-même, elle permet la relation à l’autre en sentiments et en émotion, une dimension transcendante, enracinée dans l’homme, elle le relie au sacré qui l’habite. » citation du professeur de médecine générale Claude Rougeron, dans son cours « la dimension spirituelle dans le soin », mars 2001.

On retrouve les questions de SENS, de TRANSCENDANCE, notre IDENTITE et je rajouterai encore les VALEURS qui font de chacun.e d’entre nous des êtres uniques, qui des fois sans le savoir, entretiennent leur spiritualité, avec ou sans pratique définie.

Quand est-ce qu’on est le plus sensible à ces questions spirituelles, à la spiritualité ?
Lorsque nous traversons une crise:
– Une hospitalisation, une maladie, un accident, qui viennent bouleverser notre parcours de vie, voire la suite de nos projets.
– Un licenciement, la perte d’un travail, un changement obligatoire professionnel qui vient bouleverser notre rythme, nos repères, notre sécurité.
– Une séparation, un divorce, une rupture, une déception amoureuse, la perte d’un être cher, un deuil, qui provoquent une remise en question, un vide à combler, un déséquilibre.
– Un choix de métier ou de cursus d’études, une orientation professionnelle non concluante, un échec à l’examen, ne pas trouver de place d’apprentissage, qui nous fait dire que nous ne valons pas grand chose, que l’on est inutile ou non désiré.

On prend du temps pour apprendre beaucoup de choses tout au long de notre vie; et si on prenait du temps pour prendre soin de soi, de réfléchir au sens de sa vie, quelles sont mes valeurs ? qu’est-ce qui est plus grand que moi et en quoi cela m’influence-t-il ? m’encourage ou m’écrase ? Qu’est-ce qui fait de moi qui je suis, ma personnalité, mon identité ? qui suis-je vraiment, au delà de ce qu’en disent et pensent les autres ?

La spiritualité englobe la religion (et non pas l’inverse, comme cela a été transmis, enseigné, promu pendant si longtemps).
La religion est un canal permettant de vivre sa spiritualité, mais ce n’est pas le seul.

« Pour les croyants, la religion concerne la relation entre Dieu et l’humanité et tout ce qui en découle; au niveau philosophique, la religion peut être comprise comme les manières de rechercher, et parfois de trouver, les réponses aux questions les plus profondes de l’humanité. » repris de Wikipedia, consulté en oct. 2020

Pour moi, la religion devrait permettre à tout un chacun de vivre sa spiritualité; ce n’est pas ou plus le cas lorsque la religion exclut celui ou celle qui ne croit pas comme elle, lorsqu’il n’y a qu’elle qui a raison, lors qu’elle impose sa vision des choses.
La religion est magnifique lorsqu’elle rassemble, réunit, encense tout un chacun.e dans un même élan de partage, de communion, en soutenant les plus faibles par le service des plus forts.

Enquête auprès des jeunes de l’ETML bouclée !

17 septembre 2020, les dernières réponses des jeunes rentrent.
En un peu plus de 2 semaines, j’ai rencontré 21 classes de 2ème et 3ème année de formation professionnelle au sein de l’Ecole des Métiers dans laquelle je travaille depuis 14 ans.

267 élèves à qui j’ai présenté mes démarches et l’objet de mon enquête.

102 réponses rentrées = 38 % de retour !!! MERCI bcp, c’est plus que ce que j’imaginais !

Au boulot ! je vais tout décortiquer et ainsi essayer de ressortir des pistes pour répondre à mes questions exposées dans mon mémoire: quel est le besoin des jeunes d’aborder les questions existentielles, lesquelles, avec qui les aborder, et dans quelle mesure le dispositif en place actuellement y répond ?

L’enquête auprès des jeunes a bien démarré !

Lundi 31 août, j’ai commencé la visites des 21 classes de 2ème et 3ème année de l’ETML afin de présenter mon hypothèse:

« Aborder les questions existentielles avec les jeunes pourrait éviter un blocage les empêchant d’aller plus loin dans leur formation, les faire arrêter leur parcours; l’objectif est de les aider à mettre de l’ordre dans toutes ces questions fondamentales ».

Il ne s’agit pas de donner des réponses ou tenir des théories, mais laisser la place aux interrogations, écouter les préoccupations et ainsi trier ce qui est du Sens, de la Transcendance, des Valeurs et de l’Identité.

Aux jeunes de donner leur avis à propos de leur besoin d’aborder ces questions, et avec qui.

Après une semaine, j’ai présenté ma démarche et distribué 150 cartes de visite avec le QR Code donnant l’accès direct à l’enquête.
Ce dimanche soir, il y a 59 réponses rentrées ! Excellent !
Merci à toutes celles et tous ceux qui ont rempli le questionnaire 😉

Donne ton avis !

Après avoir observé et discuté avec les jeunes en formation professionnelle, j’émets les hypothèses suivantes:


Nombre de questions existentielles chez les jeunes viennent perturber ou remettre en question leur formation, leur parcours d’études, touchant au sens même de ce qu’ils.elles font, alors que leurs capacités sont présentes.

La société et le monde professionnel tels qu’ils leur sont présentés à leur entrée dans ce nouveau monde les écrasent et leur font peur, comme s’il n’y avait qu’un seul chemin pour gravir cette immense montagne, et si par malheur, ce chemin ne leur convenait pas, ils iraient à la catastrophe !

Comment vérifier ces hypothèses ?
Qui s’en charge ?
Quelles pistes envisager pour y donner suite ?

Cette enquête 100% anonyme vient mesurer:

Le besoin d’aborder ces questions existentielles (et lesquelles), avec qui les aborder, comment le dispositif déjà en place est perçu, de quelle manière le dispositif pourrait évoluer ou s’améliorer

Un immense merci pour votre participation
(cette enquête vient compléter mon travail de mémoire sur l’accompagnement spirituel des jeunes en formation)

Si vous êtes un pro, un.e enseignant.e, ou membre de la direction d’un établissement ou encore membre du groupe de soutien IAM&Co,
cette enquête est pour vous