
Ces jours-ci, les vitrines se remplissent de citrouilles, de toiles d’araignées et de squelettes fluorescents. Halloween est à nos portes, avec ses bonbons et ses costumes plus ou moins effrayants.
Mais derrière cette ambiance de fête, il y a aussi — et surtout — un vieux fond spirituel, que notre culture chrétienne n’a pas inventé par hasard.
1. Halloween : la veille des Saints
Le mot Halloween vient de All Hallows’ Eve — littéralement, la veille de la Toussaint.
Autrement dit, le 31 octobre précède la fête de tous les Saints, célébrée le 1er novembre.
À l’origine, dans les îles celtes, on marquait à cette date la fin de l’été (Samhain). C’était un moment de passage : on croyait que le monde des vivants et celui des morts s’approchaient dangereusement…
Quand le christianisme est arrivé, il n’a pas tout balayé : il a repris cette idée du passage, mais en la transformant — non plus pour craindre les esprits, mais pour honorer ceux qui ont franchi le passage vers Dieu.
2. La Toussaint : fête de lumière
Le 1er novembre, c’est la fête de tous les Saints — connus et inconnus, célèbres ou discrets, ceux qui ont vécu l’Évangile jusqu’au bout, souvent sans faire de bruit.
C’est une fête de lumière, d’espérance et de gratitude.
Elle nous rappelle que la sainteté n’est pas réservée à quelques super-héros de la foi, mais qu’elle peut se vivre au quotidien : dans un atelier, un chantier, un bureau, une cuisine, une salle de classe…
Les Saints nous montrent qu’on peut aimer Dieu et les autres au milieu du monde réel, pas dans un nuage mystique.
3. Le 2 novembre : prière pour nos défunts
Le lendemain, l’Église nous invite à prier pour les morts.
Non pas pour entretenir la tristesse, mais pour raviver le lien de communion.
Nos proches défunts ne sont pas “partis” comme des voyageurs sans retour : ils sont passés “de l’autre côté du voile”.
En les confiant à Dieu, nous reconnaissons qu’ils font encore partie de notre histoire, et que l’amour n’a pas de date d’expiration.
4. Et nous, dans tout ça ?
Entre la citrouille creusée et la bougie déposée au cimetière, il y a un fil rouge : le rapport à la mort et à la vie.
Halloween la met en scène avec humour ou frisson — un peu pour exorciser nos peurs.
La Toussaint et la Commémoration des défunts, elles, nous proposent une autre manière d’en parler : avec confiance, espérance et tendresse.
Elles nous rappellent que la vie a le dernier mot, pas la mort.
Alors cette semaine, que tu sois plutôt “bonbons et déguisement” ou “bougie et prière”, prends un instant pour penser à ceux qui t’ont précédé, et à ceux qui t’inspirent.
Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, quelqu’un se souviendra aussi de toi… avec gratitude et lumière. 🌟
« La sainteté n’est pas un luxe pour quelques-uns, c’est une simple exigence pour tous. » — Saint Jean-Paul II

